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20 NOVEMBRE 2015 – LE NÉPAL CONNAÎT UNE NOUVELLE CRISE

Depuis la signature de la nouvelle constitution (septembre) et la nomination d’un nouveau gouvernement (octobre), le Népal connaît une nouvelle crise, économique cette fois, comme si le pays n’avait pas suffisamment à faire pour les régions fortement touchées par le tremblement de terre.

La mousson a bien évidemment empêché le début de la reconstruction et il était donc très important de distribuer bâches et abris provisoires durant les semaines suivant ce tremblement de terre afin que la population puisse s’abriter des fortes pluies de cette mousson.

Aujourd’hui, c’est une crise économique sans précédent qui touche le Népal. Elle est due à une non-acceptation par l’Inde de la nouvelle Constitution, pays voisin du sud et dont dépend le Népal pour toute importation de biens. L’Inde a donc empêché tout transport de produits pétroliers et de biens même essentiels comme de la nourriture vers le Népal.

Cette crise est également en partie due à un désaccord des Madhesis (population du Sud Népal) avec la nouvelle Constitution. En effet, la nouvelle constitution a divisé le pays en 7 provinces, chacune regroupant plusieurs districts (le Népal en compte 75). Les Madhesis sont ainsi divisés sur plusieurs provinces, ce qu’ils n’acceptent pas. De plus, ils ne sont faiblement représentés au parlement alors qu’ils représentent 30% de la population népalaise. Depuis la mi-septembre, ils bloquent la frontière côté népalais.

Ce blocage de frontière par l’Inde est d’autant plus ferme depuis la nomination du nouveau gouvernement communiste, ce qui n’arrange pas l’Inde.

Depuis début octobre, aucun camion ne passe la frontière. Ceci rend le pays progressivement exsangue de tout bien essentiel. Le Népal aurait, selon la presse, déjà perdu plus de 7 milliards de dollars. Rappelons que le gouvernement avait estimé ce même montant nécessaire pour la reconstruction du Népal après le tremblement de terre…

La situation devient de jour en jour plus catastrophique: plus d’essence, plus de bouteilles de gaz, denrées de base commençant à manquer,… Lorsque que quelques camions parviennent quand même à passer la frontière, ce sont des files kilométriques de véhicules à la pompe à essence, des files de centaines de bouteilles de gaz butane vides,… le marché noir prenant tout son essor. Sur les marchés de Kathmandu, on trouve du bois à vendre pour cuisiner…

C’est dans ce contexte que nous préparons malgré tout notre premier camp dans le district très pauvre de Mugu au Nord-Ouest du Népal. Ce camp débutera en principe le 25 novembre si, toutefois, nous parvenons à atteindre la région.